08 Sep Les Superstitions du Théâtre
Les Superstitions du Théâtre : Ces Petits Rituels Qu’on Ne Remet Jamais en Question
Le théâtre, ce n’est pas que des projecteurs, des tirades et des saluts bien chorégraphiés. C’est aussi un monde rempli de petites manies, de traditions étranges… et de superstitions tenaces. Depuis toujours, les comédiens (et toute l’équipe en coulisses) suivent des règles non écrites pour éviter les coups du sort. Certaines font sourire, d’autres sont prises très au sérieux. Petit tour d’horizon de ces bizarreries qui font encore partie du quotidien sur les planches.
« Merde ! » : Le mot magique
C’est la plus célèbre de toutes : avant une représentation, surtout pas de « bonne chance » – on dit « merde ». L’origine remonte à l’époque des calèches : plus il y avait de crottin de cheval devant le théâtre, plus il y avait de spectateurs. Bref, « merde » = salle pleine = succès. Aujourd’hui, c’est devenu un code entre artistes, un petit mot pour se soutenir et conjurer le trac.
Les fleurs : après, jamais avant
Offrir des fleurs à un·e comédien·ne ? Oui, mais seulement après le spectacle. Avant, c’est considéré comme porter la poisse. Et attention à ne pas se tromper de fleurs : dans certains pays, comme en Angleterre, les œillets sont carrément mal vus. Le plus sûr ? Des roses, après la dernière, pour célébrer la fin en beauté.
Ne jamais siffler en coulisses
Siffler dans un théâtre, c’est un vrai faux pas. À l’époque, les techniciens venaient souvent de la marine et utilisaient des sifflements pour communiquer pendant les changements de décor. Un mauvais sifflement, et c’était l’accident assuré. Aujourd’hui encore, par superstition (et un peu par respect pour les anciens), siffler en coulisses est mal vu.
Les cordes : attention danger
Dans certains théâtres, on évite même de prononcer le mot « corde ». Pourquoi ? Parce qu’elles rappellent la pendaison, les accidents techniques… bref, rien de très joyeux. À la place, on parle de « filins » ou « d’attaches ». Et sur scène, à moins que ce soit pour un rôle ou une mise en scène précise, on préfère éviter d’en manipuler.
Le vert : une couleur suspecte
Ah, le fameux tabou du vert ! On dit que Molière est mort sur scène en costume vert. Vrai ou pas, la rumeur a marqué les esprits. Mais il y a aussi une explication plus concrète : autrefois, les pigments verts étaient toxiques, à base de cuivre ou d’arsenic. Résultat : le vert rendait littéralement malade. Depuis, c’est resté une couleur « maudite » pour beaucoup de comédiens.
Le rideau rouge : une frontière symbolique
Le rideau rouge, c’est plus qu’un simple élément de décor. Il marque la frontière entre le monde réel et celui de la scène, entre le quotidien et la magie du théâtre. Le franchir, c’est comme passer dans un autre univers – un lieu où les règles changent, mais où les superstitions restent bien vivantes.
Au fond, toutes ces traditions, qu’elles soient prises au sérieux ou non, font partie de l’âme du théâtre. Elles créent un lien entre les générations d’artistes, un mélange de respect, de folklore et d’humour. Et puis… on ne sait jamais. Mieux vaut les suivre, juste au cas où.
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